Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Les pensées de Mémé-Yoyo
  • : De l'émotion, de l'Amour, de la poésie, des proverbes, des souvenirs d'enfance, de la musique, pour les grands et les petits.
  • Contact

Profil

  • Mémé Yoyo
  • Retraitée, mon plus grand bonheur est d'appartenir à une famille nombreuse.
Mes passe-temps sont ma famille, mon chien, les photos, les diaporamas,la nature, la lecture et le crochet.
  • Retraitée, mon plus grand bonheur est d'appartenir à une famille nombreuse. Mes passe-temps sont ma famille, mon chien, les photos, les diaporamas,la nature, la lecture et le crochet.

Bienvenue !


 

BIENVENUE et PRENEZ SOIN DE VOUS 

Bienvenue en Vendée

hpqscan0001-copie-15

Pour mes parents

Pour mes parents qui m'ont quittée trop tôt et qui me manquent 

 

7 mai 2024 2 07 /05 /mai /2024 04:21

Bonjour les z'amis (ies) 

 

 

Ce mardi, je vous propose un poème de Théophile Gautier. 

 

Le sentier..... 

 

Bonne lecture 

Titre : Le sentier
Poète : Théophile Gautier (1811-1872)
Recueil : Premières poésies (1830).

Le sentier, Théophile Gautier

Il est un sentier creux dans la vallée étroite,

Qui ne sait trop s'il marche à gauche ou bien à droite.

— C'est plaisir d'y passer, lorsque Mai sur ses bords,
Comme un jeune prodigue, égrène ses trésors ;
L'aubépine fleurit ; les frêles pâquerettes,
Pour fêter le printemps, ont mis leurs collerettes.
La pâle violette, en son réduit obscur,
Timide, essaie au jour son doux regard d'azur,


Et le gai bouton d'or, lumineuse parcelle,
Pique le gazon vert de sa jaune étincelle.
Le muguet, tout joyeux, agite ses grelots,
Et les sureaux sont blancs de bouquets frais éclos ;
Les fossés ont des fleurs à remplir vingt corbeilles,
À rendre riche en miel tout un peuple d'abeilles.
Sous la haie embaumée un mince filet d'eau
Jase et fait frissonner le verdoyant rideau

Le sentier, Théophile Gautier

Du cresson. — Ce sentier, tel qu'il est, moi je l'aime
Plus que tous les sentiers où se trouvent de même
Une source, une haie et des fleurs ; car c'est lui,
Qui, lorsque au ciel laiteux la lune pâle a lui,
À la brèche du mur, rendez-vous solitaire
Où l'amour s'embellit des charmes du mystère,
Sous les grands châtaigniers aux bercements plaintifs,
Sans les tromper jamais, conduit mes pas furtifs.

 

Théophile Gautier.
 

 

À découvrir sur le site https://www.poesie-francaise.fr/theophile-gautier/poeme-le-sentier.php

Je vous souhaite une bonne journée. 

Prenez soin de vous. 

 

 

30 avril 2024 2 30 /04 /avril /2024 04:30

Bonjour les z'amis (ies) 

 

 

Je vous propose un poème de Guy de Maupassant

http://labellefolie2.eklablog.com/souvenirs-de-guy-de-maupassant-a130064036

http://labellefolie2.eklablog.com/souvenirs-de-guy-de-maupassant-a130064036

Souvenirs
Guy de Maupassant

 

Voyez partir l’hirondelle,
Elle fuit à tire d’aile,
Mais revient toujours fidèle,
A son nid,
Sitôt que des hivers le grand froid est fini.

L’homme, au gré de son envie,
Errant promène sa vie
Par le souvenir suivie
De ces lieux
Où sourit son enfance, où dorment ses aïeux.

Et puis, quand il sent que l’âge
A glacé son grand courage,
Il les regrette et, plus sage,
Vient chercher
Un tranquille bonheur près de son vieux clocher.

(Rouen, 1869)

Guy de Maupassant, Poésie Diverses

Je vous souhaite une bonne journée

 

 

23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 03:14

Bonjour les z'amis (ies) 

 

Voici une nouvelle poésie de Victor Hugo. 

 

 

Aux arbres, Victor Hugo
Aux arbres
Victor Hugo

Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! – vous m’avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d’eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m’occupent tout un jour.
La contemplation m’emplit le coeur d’amour.
Vous m’avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l’esprit à la nature,
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l’oeil dans l’herbe profonde,
L’étude d’un atome et l’étude du monde.
Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
Arbres, vous m’avez vu fuir l’homme et chercher Dieu!
Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s’élance,
Et je suis plein d’oubli comme vous de silence!
La haine sur mon nom répand en vain son fiel ;
Toujours, – je vous atteste, ô bois aimés du ciel! –
J’ai chassé loin de moi toute pensée amère,
Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère!

Aux arbres, Victor Hugo

Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,

Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds,
Ravins où l’on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives!
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime!
Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Forêt! c’est dans votre ombre et dans votre mystère,
C’est sous votre branchage auguste et solitaire,
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m’endormirai.

Victor Hugo, Les Contemplations, Nelson, 1856

Aux arbres, Victor Hugo

Je vous souhaite une bonne journée. 

 

Prenez soin de vous. 

 

 

16 avril 2024 2 16 /04 /avril /2024 04:56

Bonjour les z'amis (ies) 

 

 

J'ai choisi un nouveau poème intitulé AVRIL mais de François Coppée. 

 

Bonne lecture ! 

http://lisistone2.centerblog.net

http://lisistone2.centerblog.net

Avril

François Coppée

 

Lorsqu’un homme n’a pas d’amour,
Rien du printemps ne l’intéresse ;
Il voit même sans allégresse,
Hirondelles, votre retour ;

Et, devant vos troupes légères
Qui traversent le ciel du soir,
Il songe que d’aucun espoir
Vous n’êtes pour lui messagères.

Chez moi ce spleen a trop duré,
Et quand je voyais dans les nues
Les hirondelles revenues,
Chaque printemps, j’ai bien pleuré.

http://flanerieaufildessaisons.eklablog.com/les-hirondelles-cartonnettes

http://flanerieaufildessaisons.eklablog.com/les-hirondelles-cartonnettes

Mais depuis que toute ma vie
A subi ton charme subtil,
Mignonne, aux promesses d’Avril
Je m’abandonne et me confie.

Depuis qu’un regard bien-aimé
A fait refleurir tout mon être,
Je vous attends à ma fenêtre,
Chères voyageuses de Mai.

Venez, venez vite, hirondelles,
Repeupler l’azur calme et doux,
Car mon désir qui va vers vous
S’accuse de n’avoir pas d’ailes.

François Coppée, Les mois

9 avril 2024 2 09 /04 /avril /2024 04:56

Bonjour les z'amis (ies) 

 

 

Je vous propose un poème d'Alfred de Musset, 

 

BONNE LECTURE ! 

La pleine lune nuit du 22/23 mars 2024

La pleine lune nuit du 22/23 mars 2024

 

La nuit
Alfred de Musset

 

Quand la lune blanche
S’accroche à la branche
Pour voir
Si quelque feu rouge
Dans l’horizon bouge
Le soir,

Fol alors qui livre
A la nuit son livre
Savant,
Son pied aux collines,
Et ses mandolines
Au vent ;

Fol qui dit un conte,
Car minuit qui compte
Le temps,
Passe avec le prince
Des sabbats qui grince
Des dents.

Photo du net

Photo du net

L’amant qui compare
Quelque beauté rare
Au jour,
Tire une ballade
De son coeur malade
D’amour.

Mais voici dans l’ombre
Qu’une ronde sombre
Se fait,
L’enfer autour danse,
Tous dans un silence
Parfait.

Tout pendu de Grève,
Tout Juif mort soulève
Son front,
Tous noyés des havres
Pressent leurs cadavres
En rond.

Et les âmes feues
Joignent leurs mains bleues
Sans os ;
Lui tranquille chante
D’une voix touchante
Ses maux.

Mais lorsque sa harpe,
Où flotte une écharpe,
Se tait,
Il veut fuir… La danse
L’entoure en silence
Parfait.

Le cercle l’embrasse,
Son pied s’entrelace
Aux morts,
Sa tête se brise
Sur la terre grise !
Alors

La ronde contente,
En ris éclatante,
Le prend ;
Tout mort sans rancune
Trouve au clair de lune
Son rang.

Car la lune blanche
S’accroche à la branche
Pour voir
Si quelque feu rouge
Dans l’horizon bouge
Le soir.

Alfred de Musset, Poésies posthumes

2 avril 2024 2 02 /04 /avril /2024 04:28

Bonjour les, z'amis (ies) 

 

Je vous propose un poème de Gérard de Nerval..... Avril. 

Avril, Gérard de Nerval, Odelettes
Avril
Gérard de Nerval

Déjà les beaux jours, – la poussière,
Un ciel d’azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs ; –
Et rien de vert : – à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs !

Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
– Ce n’est qu’après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose
Qui, souriante, sort de l’eau.

Gérard de Nerval, Odelettes

 

 

Je vous souhaite une bonne journée. 

 

 

26 mars 2024 2 26 /03 /mars /2024 05:58

Bonjour les z'amis (ies) 

 

Je vous propose un petit poème de Victor Hugo. 

 

 

Printemps de Victor Hugo

Printemps

Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

Victor Hugo

Printemps de Victor Hugo

Je vous souhaite une bonne journée. 

 

 

19 mars 2024 2 19 /03 /mars /2024 05:51

Bonjour les z'amis (ies) 

 

 

L' hiver se termine 

Le printemps ouvre ses portes. 

 

Je vous propose un poème de Victor Hugo 

Après l'hiver, 

Après l’hiver, Victor Hugo
Après l’hiver
Victor Hugo

N’attendez pas de moi que je vais vous donner
Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ;
La nuit meurt, l’hiver fuit ; maintenant la lumière,
Dans les champs, dans les bois, est partout la première.
Je suis par le printemps vaguement attendri.
Avril est un enfant, frêle, charmant, fleuri ;
Je sens devant l’enfance et devant le zéphyre
Je ne sais quel besoin de pleurer et de rire ;
Mai complète ma joie et s’ajoute à mes pleurs.
Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs.

Accourez, la forêt chante, l’azur se dore,
Vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore.
Je suis un vieux songeur et j’ai besoin de vous,
Venez, je veux aimer, être juste, être doux,
Croire, remercier confusément les choses,
Vivre sans reprocher les épines aux roses,
Être enfin un bonhomme acceptant le bon Dieu. 

 

28 juin 1878

Victor Hugo 

 Je vous souhaite une bonne journée. 

 

 

12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 05:30

Bonjour les z'amis (ies) 

 

À l'approche du printemps, 

Je vous propose un poème de Victor Hugo..... 

 

Après l'hiver... 

Photo du net

Photo du net

Après l’hiver
Victor Hugo
 

N’attendez pas de moi que je vais vous donner
Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ;
La nuit meurt, l’hiver fuit ; maintenant la lumière,
Dans les champs, dans les bois, est partout la première.
Je suis par le printemps vaguement attendri.
Avril est un enfant, frêle, charmant, fleuri ;
Je sens devant l’enfance et devant le zéphyre
Je ne sais quel besoin de pleurer et de rire ;
Mai complète ma joie et s’ajoute à mes pleurs.

Vignes, aux pieds de la Ste Victoire

Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs.
Accourez, la forêt chante, l’azur se dore,
Vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore.
Je suis un vieux songeur et j’ai besoin de vous,
Venez, je veux aimer, être juste, être doux,
Croire, remercier confusément les choses,
Vivre sans reprocher les épines aux roses,
Être enfin un bonhomme acceptant le bon Dieu.

Balade dans la campagne varois.

Balade dans la campagne varois.

Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu !
On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre,
Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre ;
On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux ;
On a le doux bonheur d’être avec les oiseaux
Et de voir, sous l’abri des branches printanières,
Ces messieurs faire avec ces dames des manières.

26 juin 1878

Victor Hugo

 

 

https://www.poetica.fr/poeme-887/victor-hugo-apres-hiver/

Je vous souhaite une bonne journée. 

 

 

27 février 2024 2 27 /02 /février /2024 07:08

Bonjour les z'amis (ies) 

 

 

Comme nous avons eu beaucoup de pluie, ces derniers jours, je suis allée à la recherche d'un poème sur le thème "pluie"  et j'ai trouvé 

La pluie d' Emile Verhaeren. 

 

Pour nos amis (ies) Belges. 

 

Émile Verhaeren, né à Saint-Amand dans la province d'Anvers le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d'expression française

 

https://fr.m.wikipedia.

Image du net

Image du net

Longue comme des fils sans fin, la longue pluie
Interminablement, à travers le jour gris,
Ligne les carreaux verts avec ses longs fils gris,
Infiniment, la pluie,
La longue pluie,
La pluie.

Elle s'effile ainsi, depuis hier soir,
Des haillons mous qui pendent,
Au ciel maussade et noir.
Elle s'étire, patiente et lente,
Sur les chemins, depuis hier soir,
Sur les chemins et les venelles,
Continuelle.

Au long des lieues,
Qui vont des champs vers les banlieues,
Par les routes interminablement courbées,
Passent, peinant, suant, fumant,
En un profil d'enterrement,
Les attelages, bâches bombées ;
Dans les ornières régulières
Parallèles si longuement
Qu'elles semblent, la nuit, se joindre au firmament,
L'eau dégoutte, pendant des heures ;
Et les arbres pleurent et les demeures,
Mouillés qu'ils sont de longue pluie,
Tenacement, indéfinie.

La pluie, Émile Verhaeren

Les rivières, à travers leurs digues pourries,
Se dégonflent sur les prairies,
Où flotte au loin du foin noyé ;
Le vent gifle aulnes et noyers ;
Sinistrement, dans l'eau jusqu'à mi-corps,
De grands boeufs noirs beuglent vers les cieux tors ;

Le soir approche, avec ses ombres,
Dont les plaines et les taillis s'encombrent,
Et c'est toujours la pluie
La longue pluie
Fine et dense, comme la suie.

La longue pluie,
La pluie - et ses fils identiques
Et ses ongles systématiques
Tissent le vêtement,
Maille à maille, de dénûment,
Pour les maisons et les enclos
Des villages gris et vieillots :
Linges et chapelets de loques
Qui s'effiloquent,
Au long de bâtons droits ;
Bleus colombiers collés au toit ;
Carreaux, avec, sur leur vitre sinistre,
Un emplâtre de papier bistre ;
Logis dont les gouttières régulières
Forment des croix sur des pignons de pierre ;
Moulins plantés uniformes et mornes,
Sur leur butte, comme des cornes

Clochers et chapelles voisines,
La pluie,
La longue pluie,
Pendant l'hiver, les assassine.

La pluie,
La longue pluie, avec ses longs fils gris.
Avec ses cheveux d'eau, avec ses rides,
La longue pluie
Des vieux pays,
Eternelle et torpide !

 

 

Émile Verhaeren

1855- 1916

 

 

​​​​​Ouvrez vos parapluies 

Je vous souhaite une bonne journée. 

Prenez soin de vous